Nos danses aujourd’hui

Andrew Thomas est un danseur, batteur et chanteur doué qui aime enseigner et montrer la grande variété de danses sociales des Haudenosaunees. Cliquez ici pour lire une entrevue qu’il a donnée.

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Les Haudenosaunees organisent régulièrement des événements sociaux dans les réserves des Six-Nations et dans d’autres réserves canadiennes. La plupart de leurs danses et chansons ont au moins cinquante ans. La danse des mocassins, la danse du piétinement cherokee et la nouvelle danse brossée féminine sont les trois seules pour lesquelles on compose parfois de nouvelles chansons. La danse que les compositeurs privilégient, et de loin, est la nouvelle danse brossée féminine.

Sociétés de chant

Les danseurs et les chanteurs de danses sociales prisent les chansons des temps anciens, mais chaque année, des sociétés de chant composent des douzaines de nouvelles chansons et les présentent à l’occasion d’événements de chant communautaires dans les communautés iroquoises.

Ces sociétés de chant ont une longue histoire, chez les Iroquois. Par exemple, elles amassent des fonds pour aider les gens dans le besoin. Depuis environ vingt ans, beaucoup plus de femmes se sont mises à composer activement et à chanter des chansons pour la nouvelle danse brossée féminine. Lors des événements de chant en commun traditionnels, le public et les chanteurs attendent avec impatience ces nouvelles chansons.

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Le chant d’automne

À l’automne 2003, j’ai assisté à un événement de chant dans la magnifique nouvelle salle communautaire des Six-Nations à Ohsweken. L’événement a commencé à 13 h et s’est poursuivi tout l’après-midi. Un groupe de huit hommes et de quatre garçons venait du territoire mohawk de Kahnawake, dans la région de Montréal au Québec. Deux groupes de chanteurs représentaient les Mohawks d’Akwesasne. L’un de ces groupes était exclusivement masculin et l’autre, exclusivement féminin. La plupart des groupes comptaient douze chanteurs, mais les Newtown Women Singers, qui provenaient d’une réserve sénéca au sud de Buffalo dans l’État de New York, comptaient quatorze chanteuses.

Les Six-Nations, comme il sied pour la communauté hôte, présentait trois groupes. Le groupe d’hommes s’appelait Old Mush Singers, le groupe de garçons portait le nom de Young Mush Singers et le troisième groupe était les Six Nations Women Singers. Le groupe de femmes a fait rire les gens en insérant quatre strophes de la comptine Mary had a little lamb dans une chanson. Plus tard, les Old Mush Singers ont fait de même avec la chanson de Pâques Here Comes Peter Cottontail.

La plupart des chansons de la Terre sont principalement constituées de « mots » sans signification. Les chansons eurocanadiennes utilisent aussi de telles vocalises, comme le « Tra la lala, tra deri dera » du Chat de la mère Michel.

Nos chansons à vocalises haudenosaunees sont pour la plupart des assemblages de syllabes avec peu ou pas de sens. Parmi les nombreuses vocalises, on retrouve entre autres des yo wa nay ho, we yo hey ou des yo he we. Certains Cayugas, Sénécas, Onondagas ou Mohawks y glissent des mots ou des phrases, mais les auditeurs qui ne parlent pas couramment la langue peuvent n’y percevoir que des suites de mots dépourvus de sens. Cela n’arrive pas en tuscarora, dont il reste peu de locuteurs, ni en oneida, langue complètement éteinte.

En cayuga, la nouvelle danse brossée féminine s’appelle ehsga: nye gae: na se. Écrit phonétiquement, cela donne à peu près « êss gaa nié gaï na sê ». Les lecteurs doivent apprendre le son que chaque lettre représente s’ils souhaitent prononcer ces mots et les autres mots du cayuga correctement. L’orthographe du cayuga est similaire à celle du mohawk. L’orthographe mohawk a été établie par des jésuites francophones. Ainsi, la prononciation des lettres de l’alphabet mohawk se rapproche de celle des lettres de l’alphabet français. Il n’en demeure pas moins que cette orthographe compte de nombreuses particularités que tout lecteur doit apprendre s’il souhaite bien prononcer les mots mohawks.

Cliquez ici pour écouter une entrevue accordée par Amos Key, qui parle de l’importance de la langue et des chants auxquels il participe à des moments particuliers tout au long de l’année.

 

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Chansons de pow-wow

Certaines chansons ne correspondent pas au modèle haudenosaunee : ce sont les chansons de pow-wow, qu’on entend partout en Amérique du Nord, même chez les Six-Nations. Les chanteurs de pow-wow, en particulier ceux qui privilégient le style lakota (sioux), forment généralement des groupes d’environ une douzaine d’hommes qui chantent avec des voix de fausset très aiguës. Certaines chansons de pow-wow font penser aux cris lancinants des coyotes.

Les Haudenosaunees chantent dans une tonalité beaucoup plus basse. Les chansons et les danses vont de pair : elles ne sont pas interchangeables. Dans certains cas, les interprètes doivent chanter les chansons dans un certain ordre.

Pour être un bon danseur et chanteur haudenosaunee, un jeune a beaucoup à apprendre.

 

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Chansons de pow-wow

Certaines chansons ne correspondent pas au modèle haudenosaunee : ce sont les chansons de pow-wow, qu’on entend partout en Amérique du Nord, même chez les Six-Nations. Les chanteurs de pow-wow, en particulier ceux qui privilégient le style lakota (sioux), forment généralement des groupes d’environ une douzaine d’hommes qui chantent avec des voix de fausset très aiguës. Certaines chansons de pow-wow font penser aux cris lancinants des coyotes.

Les Haudenosaunees chantent dans une tonalité beaucoup plus basse. Les chansons et les danses vont de pair : elles ne sont pas interchangeables. Dans certains cas, les interprètes doivent chanter les chansons dans un certain ordre.

Pour être un bon danseur et chanteur haudenosaunee, un jeune a beaucoup à apprendre.

 

Bibliographie

Iroquois Dances, 1979. Woodland Indian Cultural and Educational Centre, Brantford, Ontario.

Iroquois Social Dances, 1967. Notes with three vinyl recordings. Iroqrafts, Ohsweken, Ontario.

Kanatohare (Mike McDonald) and Shakokwenionkwas. n.d. Rotinonhshon:ni: Ahkwesahsne

Mohawk Social Dances, Ronatahon:ni Cultural Centre, Cornwall Island, Ontario.

Social Dances and Their Origins (1990). Ohnewenonwe Neha, Issue #7

Social Singing and Dancing. (2004, spring). Supplement to Indian Time [St. Regis, QC]: 23-24.

 

Interviews:

Key, Amos, Jr. (2006) Personal Interview.  Woodland Indian Cultural and Educational

Centre, Brantford, Ont

General, Arnold. Onondaga Chief (2006).  Personal Interview.

Electronic Resources:

Ohwęjagehkáa; Ha ̉degaénage – Earth Songs. http://www.ohwejagehka.com/  (accessed 10 July 2006)

 

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